Pauline Seignon : quand la passion du dessin inspire l’architecture d’intérieur

Qu’est-ce qui vous a amené à devenir architecte ?

En parallèle de ma scolarité, je prenais des cours particuliers de dessin depuis l’âge de 11 ans. Initialement, je me destinais à un métier tourné vers la biologie, fascinée par le monde animal mais la passion du dessin a pris le dessus. Je me suis donc tournée vers les écoles d’art appliqués et j’ai découvert le cursus d’architecte d’intérieur à l’Ecole Pivaut qui n’a fait que confirmer ce choix au travers des stages. Ainsi, exercer le métier d’architecte est devenu une évidence pour moi.

Vos projets portent le nom de divinités faisant référence à la mythologie de différentes cultures, quelle en est la raison ?

La mythologie est très présente dans le monde de l’art, cela m’a donc beaucoup inspiré durant mon parcours. J’ai trouvé également pertinent d’associer mes projets aux divinités, qui sont à la fois symboles et concepts. Elle représente le projet dans son ensemble, ce qu’il dégage. Cela lui confère une identité propre.

Vous aimez la nature, comment celle-ci influence-t-elle votre travail ?

Ayant un profond attrait pour la nature, initialement vouée à la bio, c’est instinctivement que je me tourne vers elle : couleur, matière et forme, le monde végétale et animal est une véritable mine d’inspiration. Par exemple, vous pouvez prendre n’importe quelle espèce d’oiseau et en observer les couleurs. Vous découvrirez des associations originales que vous pouvez tout à fait retranscrire dans les projets.

Vous réalisez des visuels en 3D et dessinés. Pouvez-vous nous faire part des spécificités de ces deux visuels?

Il est important pour moi que le client s’approprie le projet et puisse être actif tant dans les choix esthétiques que pratiques en lui proposant des visuels pour son futur « Chez lui ». L’aspect photographique offre une vision très réelle de l’espace avec un soucis de projection instantanée tandis que le visuel dessiné touche à la sensibilité de l’architecte qui propose une vision plus spontanée du projet.

Votre devise est “palper l’intouchable, sentir l’inodore, écouter le silence, goûter l’intense, observer l’inexistant”, pouvez-vous nous dire en quoi elle représente votre travail ?

Cette devise de prime abord très lyrique est en fait très pragmatique ! A priori, lorsque l’on crée un projet, nous ne partons de rien. Mais en architecture d’intérieur, qui est à la fois un métier artistique et prestation de service, ça n’est pas tout à fait le cas : le client a déjà des envies, des souhaits qu’il sait exprimer, parfois non. Il s’agit presque d’une enquête mêlant questions et observation du lieu de vie de son client. C’est l’occasion de déceler des besoins spécifiques de certains qu’ils auraient oublié de mentionner.